Projet d’évolution de l’unité de valorisation énergétique de Toulouse-Mirail

Contribution des conseillers municipaux et métropolitains de Toulouse Métropole. Photo @googlemaps


SYNTHÈSE DE NOTRE POSITION SUR LES GRANDS ENJEUX DE LA CONCERTATION :
1) Sur la diminution anticipée de la production de déchets
Nous considérons que la tendance des réglementations européennes et des lois françaises adoptées ces derniers temps laissent anticiper une diminution importante de nos déchets dans les prochaines années parce que :
– l’accent va être mis sur la prévention et la réduction des déchets à la source
– les quantités d’ordures ménagères résiduelles (poubelles noires) vont diminuer dès l’an prochain, puisqu’il y a une extension des consignes de tri et donc nous pourrons mettre tous les types d’emballages plastiques dans la poubelle bleue/jaune. De même, à partir de 2024, tous les biodéchets (restes alimentaires, déchets biodégradables) devront avoir une filière de traitement (compostage, méthanisation).
La nécessité de réduire la production de déchets à la source pour des raisons environnementales, climatiques et financières (dont le coût supporté par les collectivités est important) semble aussi faire de plus en plus consensus.
Enfin, le développement de nouvelles habitudes telles que le recours de plus en plus fréquent au réemploi et au recyclage va aussi faire diminuer la quantité de déchets à incinérer.
=> Puisque le tonnage de déchets à incinérer va diminuer, il s’agit d’adapter au mieux nos capacités d’incinération totales entre l’incinérateur de Toulouse-Mirail et l’incinérateur de Bessières.
=> Nous demandons à ce que DECOSET travaille sur une hypothèque de capacité d’incinération maximale de 100 000 tonnes sur le site du Mirail et d’une feuille de route associée pour réduire drastiquement la production de déchets.


2) Sur la pollution atmosphérique
La pollution atmosphérique à proximité de l’incinérateur dans une zone d’habitation dense et où sont implantées des écoles et collèges oblige à une surveillance accrue du niveau de l’air, alors que les normes de pollutions sont, fort heureusement, de plus en plus strictes.
Nous demandons plus de transparence sur ce sujet et des moyens pour mesurer et isoler les nuisances atmosphériques issues de l’incinérateur, des autres nuisances autoroutières, notamment. Ces données doivent être accessibles et compréhensibles à tout un chacun et présentées régulièrement lors des réunions la Commission de suivi de site, dans laquelle siègent, entre autres, les riverains.


3) Sur les scénarios étudiés dans le cadre de la concertation
Nous regrettons que la solution 3 (Maintien de l’usine en l’état) n’ait pas fait l’objet de plus de précisions et d’une analyse plus détaillée, comme pour les deux autres options. De même, il est dommageable de ne pas avoir mis à l’étude des scénarios prospectifs intégrant clairement la diminution de production de déchets.


4) Sur le réseau de chaleur du Mirail
Le réseau de chaleur est bien entendu à prendre en considération, mais il n’a pas été créé un incinérateur prioritairement pour chauffer des logements avec la combustion de déchets.
Si le choix de reconstruction est pris, nous demandons à ce que le changement de combustible soit pris en compte dès la construction afin d’alimenter le réseau de chaleur, par exemple par de la géothermie ou biomasse. En outre, la rénovation thermique des logements, doit être une priorité, afin de réduire les besoins de chaleur sur ce réseau.
→ La donnée d’entrée pour dimensionner l’incinérateur ne peut pas être le kilométrage de réseau à chauffer, mais le tonnage de déchets à brûler, et celui-ci va logiquement baisser, comme expliqué dans le point 1 ci-dessus.

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