EELV Toulouse se désole que le PS réécrive des séquences politiques locales au service de sa stratégie nationale de désunion.
Il nous semble évident qu’à travers cette attaque, (ICI) Olivier Faure et Sébastien Vincini essayent de justifier le non-rassemblement à la présidentielle et l’annonce de la candidature d’Anne Hidalgo alors même que les écologistes avaient organisé au printemps plusieurs rencontres afin de créer une union pour remporter ensemble les prochaines élections nationales. Nous les prions de justifier leur choix par des éléments de projet ou de fond, plutôt que par une tactique politicienne basée sur des critiques par voie de presse appuyées sur des éléments faux.
Le capitaine du PS n’a ni cap ni boussole…
Après avoir prôné l’écologie, l’essentiel de son activité consiste-t-elle désormais à préparer son Congrès en faisant le Tour de France des querelles avec les écologistes ? L’attaque, la polémique plutôt, telle est la dynamique dans laquelle semble se positionner le PS au moment où la demande des citoyens et des citoyennes est au rassemblement.
Face à cette réécriture de l’histoire, nous tenons à rappeler des faits.
La primaire des écologistes est en cours. Le PS semble affirmer que notre choix est un repli à gauche avant même le résultat de la ligne choisie par nos sympathisants. Il nous aurait semblé de moins mauvaise foi que ceux que nous pensions nos partenaires pour un rassemblement attendent la fin de notre choix pour nous le reprocher.
Pour le PS31, la séquence électorale des élections municipales à Toulouse a été une période très difficile et il cherche à réécrire l’histoire.
Dès 2019, les socialistes de Toulouse s’écharpent sur les modalités de désignation de leur tête de liste et n’hésitent pas à changer leurs règles internes de fonctionnement, à 9 mois de l’élection, pour qu’émerge finalement Nadia Pellefigue [1].
Pendant ce temps, les écologistes avaient fait le choix de partir sur un mouvement de renouveau citoyen et démocratique ouvert. Il y a d’ailleurs eu plusieurs rencontres avec le PS. Celui-ci avait alors fait le choix d’une liste autonome.
Au 1er tour, les socialistes se placent près de 10 points derrière la liste Archipel citoyen menée par Antoine Maurice.
Au soir du premier tour, avant le confinement et le report des élections, malgré un accord programmatique et une proposition de représentation à la proportionnelle des résultats du premier tour, les socialistes refusent de sceller un accord de deuxième tour, ce qui aurait permis d’avoir juste après le 1er tour un rassemblement à même de créer une dynamique positive et gagnante.
Les discussions ont traîné longuement face à leurs hésitations, pour qu’au final, avant le deuxième tour, Nadia Pellefigue (tête de liste PS) et la moitié de sa liste refusent l’alliance.
Entre un candidat de droite et un candidat écologiste et de gauche au second tour, Nadia Pellefigue n’a pas donné de consigne de vote [2]. Il y a beaucoup d’aigreur et de mépris dans les propos des leaders socialistes. Il est significatif qu’ils ressentent autant le besoin de parler des écologistes plutôt que d’expliquer aux électeurs pourquoi ils vont lancer une candidature concurrente pour la présidentielle. En lieu et place d’un projet, ils préfèrent une posture qui fait perdre l’espoir d’un rassemblement autour de propositions positives pour les Français inquiets des crises et des enjeux qui se posent à nous.
La réalité est qu’il ne savent pas porter une unité.
Ils ne savent pas le faire quand ils arrivent derrière les écologistes comme aux municipales à Toulouse où ils ont été incapables de se joindre de bon cœur à une dynamique de rassemblement; ils ne savent pas le faire non plus quand ils arrivent devant comme aux régionales où ils ont été dans une démarche d’humiliation.
C’est leur problème, pas le nôtre.
Nous espérons que cette tactique politicienne grossière passée, nous saurons renouer le dialogue.
Groupe EELV Toulouse, Les conseillers et conseillères municipaux EELV à Toulouse, Antoine Maurice, Michèle Bleuse et Hélène Cabanes
Articles de presse en référence :
(1) Toulouse : pourquoi le PS change sa procédure d’investiture, à neuf mois des Municipales | Actu Toulouse le 5 juin 2019.
(2) Municipales à Toulouse. Nadia Pellefigue ne veut pas être récupérée et ne dit pas pour qui elle votera | Actu Toulouse le 20 juin 2020.