Bientôt un an après le début de la crise sanitaire, les jeunes et les étudiant·e·s sont parmi les plus impacté·e·s. Nous n’avons toujours aucun filet de sécurité, aucune protection sociale à la hauteur.
D’une part, les étudiant·e·s sont victimes d’un système d’aides sociales défaillant qui ne leur permet pas d’être protégé·e au quotidien. Bon nombre d’entre nous vivent sous le seuil de pauvreté. De plus en plus d’étudiant·e·s sont obligé·e·s de se tourner vers des organismes de distribution alimentaire toujours plus surchargés ou renvoyé·e·s à une solidarité familiale. A cela s’ajoute la baisse de qualité de nos enseignements. Aujourd’hui, plus d’un·e étudiant·e sur six est en décrochage, les cours à distance depuis près d’un an rendent impossible un bon apprentissage et viennent renforcer la sélection par l’échec déjà installée. Cependant, l’accentuation des difficultés ne concerne pas uniquement les étudiant·e·s mais touche toute notre génération qui se retrouve sans protection sociale. Si la précarité des jeunes n’est pas un fait nouveau, les crises sanitaires et économiques ont amplifié ce phénomène. Plus souvent en contrats précaires (CDD, interims…), plus souvent en période d’essai et durement exposés au travail ubérisé, les jeunes sont les premier·ère·s à subir les effets de la crise économique sur l’emploi. Aussi, les jeunes sont la tranche d’âge la plus durement impactée par la hausse du chômage.
Pour les lycéen·ne·s la situation n’est pas plus enviable. Depuis le mois de novembre dernier, les lycées fonctionnent bien souvent à mi-régime. Le retard sur les programmes s’accumule malgré l’investissement des enseignant·e·s mais aucun allègement des programmes n’est prévu. Par ailleurs, que ce soit pour les baccalauréats professionnels ou dans le supérieur, la pénurie de stage est renforcée sans réponse concrète du gouvernement à ce propos. Cette situation plonge de nombreux jeunes dans une détresse psychologique forte. Face à cela, les réponses du gouvernement sont largement insuffisantes.
Nous refusons le mépris, l’infantilisation et la déconnexion de ce gouvernement vis-à-vis des étudiant·e·s et de l’ensemble de sa jeunesse. Nous dénonçons la stratégie de ce gouvernement qui refuse de mettre de l’argent sur la table pour nous permettre de vivre et de construire notre avenir.e!