EELV est solidaire avec les travailleuses et travailleurs sociaux des Maisons des Solidarités

En décembre 2021, les Maisons des solidarités (MDS) de Borderouge, Frouzins, Blagnac et Colomiers se sont mises en grève ou ont exercé leur droit de retrait. La raison ? Les travailleurs sociaux de ces MDS ont voulu rendre publiques leurs conditions de travail insupportables, face à des demandes toujours plus importantes et des relations de plus en plus tendues avec un public excédé par de trop longs temps de traitement de leurs problèmes.

Il semble que leur employeur, le Conseil départemental de Haute-Garonne, ne veuille les entendre autrement. On se serait pourtant attendu à un dialogue social plus constructif connaissant les orientations politiques de cette collectivité.

En octobre 2019 déjà, 21 des 23 MDS du département ont exercé leur droit de retrait. Les témoignages et revendications avaient été qualifiés de « considérables » et le Conseil départemental s’était engagé à mettre en place un schéma de long terme pour l’action sociale et médico-sociale. Il semble que la réponse n’était pas à la hauteur des besoins.
L’État est aussi particulièrement responsable de ce délabrement des structures sociales et médico-sociales publiques et dans le manque d’attractivité de ces métiers. Après des années de réduction des moyens orchestrée par des Agences Régionales de la Santé, c’est l’ensemble des acteurs de la profession qui est en souffrance. Ainsi les centres médico psychologiques (CMP / CMPP) affichent-ils aujourd’hui des temps d’attente de plus d’un an.
Que dire également de la réduction du personnel du réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RAZED) qui permet des détections précoces…
Face à une situation sociale inquiétante, EELV demande au Conseil départemental de Haute- Garonne de tenir sa mission de « chef de file de l’action sociale », tel qu’il se définit, en :

  1. Renforçant en urgence les équipes des MDS et faisant tout son possible pour rendre les emplois plus attractifs ;
  2. Exigeant de l’État un travail de revalorisation des métiers médicaux-sociaux ;
  3. Exigeant de l’État que ses structures déléguées apportent leur meilleur soutien aux acteurs sociaux. Il est inacceptable que Pôle Emploi la CAF ou la Sécurité Sociale n’aient pas mis en place des lignes téléphoniques dédiées pour les MDS ou qu’il faille deux mois pour traiter des signalements d’enfants en danger ;
  4. Instaurant un dialogue social permanent avec les MDS pour une meilleure connaissance de l’évolution de la situation sociale du département ;
  5. Assurant la coordination de l’ensemble des acteurs du social et du médico-social du département.

    Ce n’est pas une question de moyens pour le Conseil départemental.
    Alors que cela ne fait pas partie de ses missions, le social étant de loin le plus important, le Conseil départemental est prêt à débourser 616M€ pour la ligne à grande vitesse Toulouse-Bordeaux, soit un endettement de 15M€/an pendant 40 ans. Cela correspond à 640 salaires à 1500€ net par mois.
    Investir dans le social est aussi un investissement d’avenir !

    EELV est solidaire des revendications des syndicats et des personnels des MDS de Haute-Garonne.