Une génération sacrifiée mais mobilisée

Que ce soit à travers la manif du mardi 16 mars ou encore la grève pour l’avenir ce vendredi 19 mars, les jeunes revendiquent leur opposition à une société qui les met souvent de côté et qui fait d’eux une génération sacrifiée. 

Une jeunesse sacrifiée

Un filet de protection sociale qui se déchire et un système social fragilisé ont donné lieu à une spirale récessionniste. Aujourd’hui, le revenu des jeunes adultes est moins important que le reste de la population, alors qu’il y a 30 ans les jeunes gagnaient plus que la moyenne nationale. 1 jeune sur 4 vit sous le seuil de pauvreté. En plus de nous prouver à quel point notre système capitaliste est dépassé, la crise sanitaire n’a fait qu’empirer la situation précaire des jeunes. 

Bien que les jeunes s’intéressent à la politique et soient mobilisés, il y a un vrai problème de représentativité des jeunes pour impulser les politiques qui les concernent. L’âge moyen de la population est de 42 ans, celui des maires est de 62 ans et celui des députés est de 51 ans. Même avec des revendications légitimes les étudiant.e.s continuent d’être ignoré.e.s du gouvernement.  

Un ras-le-bol général de Zoom, une détresse psychologique et des décrochages scolaires au lycée et à l’université, les jeunes deviennent une génération sans perspective d’avenir et dépourvue de vie sociale, plus libre de rêver et de bâtir des projets. 

Des mobilisations tout au long de la semaine

Ce mardi 16 mars, plusieurs centaines d’étudiant.e.s ont manifesté en France, notamment à Toulouse, pour réclamer un plan d’urgence de lutte contre la précarité étudiante. Mais les contestations ne s’arrêtent pas là, car les jeunes sont aussi ceux qui polluent le moins mais ceux qui seront, voire sont, les premier.e.s impacté.e.s par le réchauffement climatique. Demain, vendredi 19 mars, une grève pour l’avenir aura lieu à Arnaud Bernard à 14h00. Rejoignez-nous! 

L’optimisme, si propre à la jeunesse, et qui est bien trop souvent confondu avec de la naïveté, est primordial pour un changement sociétal. C’est en formulant des visions de l’avenir que nous arrivons à clairement définir ce qui pourrait être et nous mettons en marche l’engrenage du changement. Poussé.e.s par leur désir de changement et leur courage, les jeunes contribuent à faire évoluer les normes dépassées de la société. 

C’est avec la tête dans les nuages mais les pieds bien sur terre, que cette génération sacrifiée, restera indispensable pour tout progrès politique, social et environnemental.