Le 9 Octobre 2020, le maire de Toulouse et le Premier Ministre ont décidé de mettre en scène la signature d’un contrat de sécurité intégrée jusqu’alors inédit dans la relation entre État et collectivités territoriales. Ce contrat n’a pas été communiqué à la presse ni aux membres du conseil municipal de Toulouse mais comporte des dispositions qui ne peuvent qu’inquiéter les citoyens.
Pour le groupe Europe Ecologie-Les-Verts de Toulouse, il constitue avant tout un signal de conditionnement de l’affectation des moyens de L’État pour l’exercice de ses missions.
Selon Clémentine Renaud, porte-parole d’EELV Toulouse : “L’État doit exercer les missions de protection des citoyen-ne-s sur l’ensemble du territoire français, et ne peut les conditionner à la signature d’une convention avec les maires de ces communes !”
En effet, le contrat, diffusé par voie de presse, prévoit des contreparties locales absolument scandaleuses. Ce document demande à la Mairie de Toulouse de favoriser l’attribution de logements sociaux aux fonctionnaires de la Police Nationale, de favoriser les procédures d’inscription pour l’attribution de places en crèche et le recrutement des conjoints au sein des services municipaux. Ce contrat réclame également que la Mairie procède au recrutement d’agents de police municipale et à l’installation de caméras de vidéo-surveillance qui seront mises à disposition des agents de l’État. De plus, il impute la hausse de la délinquance à l’augmentation du nombre de mobilisations sociales, alors que le droit de manifester est garanti par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et le Conseil Constitutionnel.
Pour Patrick Maury, porte-parole du groupe local d’EELV Toulouse : “L’État doit être au rendez-vous du besoin de sécurité des toulousains et ne peut se contenter de réclamer des contreparties aux autorités locales. Notre sécurité n’est pas négociable !”
Les écologistes toulousains se réjouissent du déploiement de moyens supplémentaires pour assurer la sécurité des Toulousains et de l’annonce de l’attribution de 111 postes d’agents de Police Nationale sur le territoire municipal. Pour autant, nous demandons au Gouvernement et au Maire de Toulouse de mettre l’accent sur la prévention de la délinquance et la tranquillité publique au lieu de se contenter d’effets d’annonce, d’une posture martiale et d’une stigmatisation des quartiers populaires, qui n’ont jusqu’ici pas enrayé la progression de l’insécurité à Toulouse.